Le 22 septembre 2025, l’Italie a été le théâtre de manifestations de masse rassemblant des centaines de milliers de personnes dans quelques 75 villes. La Péninsule n’avait pas connu une telle mobilisation depuis plus de vingt ans. Sous le slogan « Blocchiamo tutto » (bloquons tout), la grève générale (services de santé, écoles, transports, dockers…) et les manifestations de rue en solidarité avec le peuple palestinien ont surpris tant en Italie que dans le reste du monde, faisant la Une de la presse internationale. Comment une telle mobilisation a pu prendre pied ? Quels en ont été les facteurs ? Comment saisir ce qu’elle nous dit de la force et de la nécessaire organisation des classes populaires à un moment de bouleversement global ?
Italie
« Même si je suis aveugle, tout est noir » : hommage à Andrea Camilleri
Le 6 septembre, le grand écrivain italien, Andrea Camilleri, disparu il y a 6 ans, aurait eu 100 ans. Tant qu’il était là, « une liaison vivante subsistait » avec le passé « héroïque » de la gauche italienne, celle qui avait été au cœur de la culture politique et intellectuelle de l’Italie d’après-guerre. Mais Andrea Camilleri n’est plus, alors que l’Italie républicaine vit l’une des périodes les plus sombres de son histoire. Que sa persévérence nous inspire!
Italie : un centre social historique évacué par la police
Le 21 août 2025, la police a évacué le Leoncavallo, centre social historique de Milan et l’un des plus anciens d’Italie. L’expulsion a eu lieu avec vingt jours d’avance, dans le cadre d’une opération dont le maire Sala et son conseil municipal n’étaient pas informés. Plus de 50 ans de culture, de solidarité et d’autogestion ont ainsi été effacés en quelques heures de raid et de véhicules blindés. Le ministre de l’Intérieur Piantedosi – qui nie toutefois l’expulsion anticipée – revendique d’avoir « rétabli la légalité » grâce à une « stratégie constante et déterminée » qu’il entend poursuivre. Mais c’est précisément ce terme – « légalité » – qui mérite peut-être d’être interrogé.
Italie : il faut que la gauche reparte de quelque chose, mais de quoi?
Une bataille juste peut et doit être menée même si l’on est conscient qu’elle sera très probablement perdue dans l’immédiat. Mais il faudrait avoir une idée de la prochaine étape.« Notre objectif était d’atteindre le quorum pour changer des lois absurdes : nous ne l’avons pas atteint ». Contrairement aux différents dirigeants du centre gauche, le secrétaire de la CGIL, Maurizio Landini, a clairement admis la défaite des référendums lancés par son organisation. Une défaite d’ailleurs sans appel, compte tenu de l’écart de vingt points par rapport au quorum, qui aurait nécessité au moins dix millions de voix supplémentaires.
Jorge Bergoglio, contre l’idôlatrie du capital
Avec la mort de Jorge Bergoglio, le pape François, disparaît une figure peu commune, qui se distinguait, dans une Italie gouvernée par les néofascistes, et une Europe de plus en plus réactionnaire, par un engagement éthique, social et écologique surprenant.
Le fascisme et ses mutants
Voilà près d’un an déjà que Giorgia Meloni et son parti, Fratelli d’Italia, se sont installés au pouvoir en Italie où ils sont de plus en plus...