Le capitalisme actuel développe une dimension rentière de plus en plus accentuée. Il tend à marchandiser tous les aspects de nos vies et à consolider un pouvoir oligarchique. Il favorise une exploitation accue du travail et une politique guerrière.
Guerre
Pourquoi les BRICS ne dénoncent pas le génocide en cours à Gaza
Les BRICS ne parlent pas de génocide pour décrire ce qui est en cours à Gaza. Les BRICS critiquent l’utilisation de la force par Israël dans les points 24 à 27 de leur déclaration, mais ils n’utilisent nulle part le terme « génocide » ou « nettoyage ethnique » ou « massacre ». Les BRICS ne proposent pas de sanctions contre Israël. À part l’Iran, les pays membres des BRICS maintiennent les relations commerciales avec Israël.
Le « nationalisme du désastre », une nouvelle forme de fascisme ?
Une façon d’envisager le fascisme est de le considérer comme un phénomène historiquement spécifique : un mouvement réactionnaire de masse né du chaos économique et social qui a englouti l’Europe après la Première Guerre mondiale. Une autre façon d’envisager le fascisme est de le considérer comme une présence constante. Certains y voient l’expression d’une tendance humaine à la domination.
La Palestine au prisme sudafricain
Dans ces premiers jours, observant avec une angoisse croissante le bombardement indiscriminé d’une population palestinienne sans défense, je me suis demandé pourquoi une telle éruption de violence n’avait pas eu lieu dans l’Afrique du Sud de l’apartheid. Beaucoup avaient anticipé un Armageddon semblable. Les États d’urgence entre 1984 et 1994 avaient vu la militarisation des townships, l’apparition d’escadrons de la mort, la guerre chimique, les assassinats, la torture et la détention sans procès.
Gaza. La caravane maghrébine au piège des rivalités libyennes et de l’Égypte
Les images sont impressionnantes : le 9 juin aux aurores, sur l’avenue Habib Bourguiba au cœur de Tunis, des milliers de personnes agitent des...
Six hypothèses sur la nature du capitalisme contemporain
Le constat de la multipolarité capitaliste hiérarchisée que je propose s’oppose à l’approche campiste de l’impérialisme. John Bellamy Foster, l’éditeur de Monthly Review, critique le déni de la réalité de l’impérialisme par une large partie de la gauche (Arrighi, Harvey, Robinson, etc.). Or, il adopte lui-même une conception limitée de l’impérialisme contemporain, qu’il réduit à la surexploitation du « Sud global » par le « Nord global » [126]. Son analyse pêche sur deux points principaux. D’abord, la présence de classes antagonistes dans le « Sud global » n’est jamais mentionnée, pas plus que n’est défini le mode de production sur lequel reposent ces pays – sauf pour la Chine, qui est qualifiée de « socialisme avec des caractéristiques chinoises ». La lutte de classes est mentionnée dans son article, mais elle existe exclusivement dans les pays capitalistes du centre. Ensuite, Foster réduit d’abord l’impérialisme à l’impérialisme économique et, ensuite il réduit l’impérialisme économique à l’échange inégal
L’alliance périlleuse de l’IA et du militaire
De façon très approximative, les cabinets de consultants estiment en 2023 le marché mondial de l’IA à des fins militaires à 8 milliards de dollars et le marché mondial commercial à environ 800 milliards de dollars. Ces ordres de grandeur indiquent où se situent les dynamiques économiques, mais ils ne disent rien de l’importance majeure de l’IA dans les transformations des nouvelles formes de conflit.
La guerre mondiale du Soudan
Les forces qui déchirent le Soudan n’ont guère intérêt à mettre fin à cette guerre, qui a créé le type de capitalisme d’enclave qui va probablement caractériser la Corne de l’Afrique dans les décennies à venir.