Féminisme

Travail reproductif et exploitation : de Marx aux théories féministes de la reproduction 

Travail reproductif et exploitation : de Marx aux théories féministes de la reproduction 

Si les théories féministes méritent d’être considérées comme l’un des principaux lieux de renouvellement de la réflexion sur l’exploitation, c’est notamment en raison du développement de ce qu’il est aujourd’hui convenu d’appeler les théories féministes de la reproduction sociale. Dans leur phase initiale, au cours des années 1970, leur objectif était de procéder à une extension de la théorie marxienne de l’exploitation telle qu’elle est formulée dans Le Capital. L’argument principal était que les mécanismes à l’œuvre dans l’exploitation du travail de reproduction de la force de travail sont analogues à ceux de l’exploitation salariale, et tout aussi essentiels à l’accumulation du capital. Dans des phases ultérieures du développement de ces théories, la reproduction a souvent été entendue en un sens plus large que la seule reproduction de la force de travail, et l’appropriation capitaliste des activités de reproduction a parfois cessé d’être identifiée à l’exploitation d’un travail. Le thème de l’exploitation du travail de reproduction fait donc apparaître des divergences entre les différentes étapes du développement des théories féministes de la reproduction sociale, tout autant, on le verra, qu’entre les diverses versions contemporaines de ces théories.

Russie: Tisser les résistances. Le militantisme féministe en temps de guerre

Russie: Tisser les résistances. Le militantisme féministe en temps de guerre

Comment le militantisme féminin en Russie a-t-il évolué depuis le 24 février 2022 ? Pourquoi les initiatives populaires menées par des femmes sont-elles devenues l’une des rares formes de résistance résilientes ? La militante féministe et LGBT+ Liliya Vezhevatova explore comment les femmes à travers le pays continuent de se soutenir mutuellement et d’établir des pratiques horizontales malgré la répression, l’isolement et la militarisation. Un état des lieu exceptionnel de la résistance au féminin.

Consubstantialité vs. Intersectionnalité. Dépasser les catégories pour penser les rapports sociaux

Consubstantialité vs. Intersectionnalité. Dépasser les catégories pour penser les rapports sociaux

L’articulation des systèmes de domination est souvent réduite à l’intersectionnalité, notion sociologique qui désigne la manière dont les différentes formes d’oppression (racisme, sexisme, classisme, homophobie, validisme, transphobie…) s’articulent et se renforcent mutuellement. Puissant outil conceptuel, l’intersectionnalité a permis d’enrichir la pensée critique et les mouvements sociaux émancipateurs, en mettant en lumière la pluralité des discriminations et la complexité du monde social.