COP30: Pas de justice climatique sans libération de la Palestine

par | Nov 11, 2025 | Écologie, International, Israël, Palestine

Depuis près de deux ans, Israël mène un génocide retransmis en direct contre les Palestiniens autochtones à Gaza et dans toute la Palestine historique, dévastant des vies, des terres et des écosystèmes. Les experts de l’ONU ont qualifié les crimes d’Israël de domicide, d’urbicide, de scholasticide, de medicide, de génocide culturel et d’écocide. En septembre 2025, la Commission d’enquête de l’ONU a confirmé qu’Israël commettait un génocide à Gaza.

Ce génocide est indissociable de la destruction de l’environnement :

  • Plus de 100 000 tonnes de bombes ont été larguées, avec une empreinte carbone supérieure aux émissions annuelles de nombreux pays.
  • Contamination généralisée des sols et de l’eau par l’uranium appauvri, le phosphore blanc et les métaux lourds.
  • 80 % des terres agricoles de Gaza ont été détruites, provoquant une famine et un effondrement écologique à long terme.

Ce génocide s’inscrit dans le cadre de 77 ans de colonialisme, de nettoyage ethnique, d’apartheid et d’occupation illégale, qu’Israël a été autorisé à perpétrer contre notre peuple grâce à la complicité d’États et d’entreprises. Mettre fin à cette complicité est le premier devoir de la solidarité.

Les entreprises énergétiques, hydrauliques et agroalimentaires sont complices : elles fournissent le carburant, le charbon et les technologies qui alimentent la machine de guerre, les colonies et le système d’apartheid d’Israël, et jouent un rôle central dans cette chaîne de complicité.

Nos revendications pour la COP30 et au-delà :

Nous, organisations palestiniennes de base, environnementales et de défense des droits humains, appelons les mouvements pour la justice climatique, les droits humains, les syndicats et la solidarité à agir :

  • Décider un embargo énergétique mondial pour la Palestine
  • Faire pression sur le Brésil, hôte de la COP30, pour qu’il mette fin à toutes les exportations de pétrole, de charbon et de carburant vers Israël.
  • Mobiliser à l’échelle mondiale, en particulier au Brésil, en Colombie, en Afrique du Sud, au Nigeria, en Grèce, à Chypre, en Turquie, en Azerbaïdjan, au Kazakhstan et au Gabon, pour mettre fin aux livraisons d’énergie à Israël.
  • Cibler les entreprises énergétiques, telles que Glencore, Drummond, BP, Chevron, ENI et SOCAR qui alimentent le génocide, l’apartheid et l’occupation militaire illégale.
  • S’opposer aux accords gaziers entre l’UE et Israël qui, selon les experts juridiques, risquent de violer le droit international en renforçant l’occupation illégale et le régime d’apartheid d’Israël.

Mettre fin à l’apartheid de l’eau :

  • Résilier tous les accords avec Mekorot, la compagnie nationale israélienne des eaux qui coupe l’approvisionnement en eau de Gaza et soutient les colonies illégales.
  • Arrêter les nouveaux projets et dénoncer les entreprises du secteur de l’eau qui verdissent l’apartheid.

Mettre fin à la complicité de l’agro-industrie :

  • Boycotter et désinvestir de Netafim, Adama, ICL Group et d’autres entreprises agroalimentaires qui profitent du colonialisme, des pesticides et du vol de terres.
  • Relier les luttes pour la souveraineté alimentaire dans le monde entier à la lutte de la Palestine pour la terre et la vie.

Exclure Israël de la COP30

  • Israël, reconnu coupable d’apartheid et de génocide (y compris d’écocide), ne doit pas être légitimé en tant que participant à une conférence des Nations unies sur le climat. Sa présence sape la crédibilité restante de la COP30 et du programme mondial pour la justice climatique.
  • La société civile doit exiger du Brésil et de la CCNUCC qu’ils excluent Israël jusqu’à ce qu’il se conforme pleinement au droit international et respecte les droits des Palestiniens, y compris le droit des réfugiés à retourner chez eux et à recevoir des réparations.

La justice climatique et la libération de la Palestine sont indissociables. Les entreprises et les États qui tirent profit des combustibles fossiles, du militarisme et de la destruction écologique sont le plus souvent ceux-là mêmes qui permettent le génocide.

Nous exhortons tous les mouvements qui se réunissent à Belém pour la COP30 à :

  • Inclure ces revendications dans leurs actions de plaidoyer et leurs communications.
  • Renforcer le mouvement BDS mondial en tant que forme de solidarité la plus efficace en ciblant la complicité et en prônant une responsabilité significative.
  • Mettre en place des campagnes conjointes reliant la justice climatique aux luttes anticolonialistes et anti-apartheid.

Il n’y a pas de justice climatique sans libération de la Palestine !

 

* Cet appel de la Coalition palestinienne COP30 est relayé par l’Institut palestinien pour la diplomatie publique. Notre traduction de l’anglais.

Share This