Marxisme

Le fascisme des années 1930 est-il de retour ?

Le fascisme des années 1930 est-il de retour ?

Dans ce texte tiré de son livre de 2024, Trumpismos (Barcelone, Verso), que nous avons traduit de l’espagnol, Miguel Urbán Crespo s’efforce de montrer les différences entre le fascisme des années trente et l’extrême droite actuelle. Il s’appuie pour cela sur les analyses marxistes du fascisme historique et sur des travaux d’historiens.

Lucien Goldmann dans le paysage marxiste : création culturelle et conscience du possible

Lucien Goldmann dans le paysage marxiste : création culturelle et conscience du possible

Dans son ouvrage, La création culturelle dans la société moderne, qui n’est pas à proprement parler un livre, mais un recueil de textes épars, il étudie, entre autres, une notion clé pour son projet philosophique et politique. Je veux parler de la notion de conscience possible, qui traduit à son tour – avec une certaine liberté – le concept de Zugerechte Bewusstein apporté par Marx et Engels dans La Sainte Famille et qui réapparaît dans l’ouvrage fondateur de la pensée de Goldmann, Histoire et conscience de classe de Lukács. Cette notion de conscience possible est liée à celle de sujet collectif, c’est-à-dire à cet espace à partir duquel il est possible de concevoir les modes de perception d’une époque, les institutions, etc.

Le « nationalisme du désastre », une nouvelle forme de fascisme ?

Le « nationalisme du désastre », une nouvelle forme de fascisme ?

Une façon d’envisager le fascisme est de le considérer comme un phénomène historiquement spécifique : un mouvement réactionnaire de masse né du chaos économique et social qui a englouti l’Europe après la Première Guerre mondiale. Une autre façon d’envisager le fascisme est de le considérer comme une présence constante. Certains y voient l’expression d’une tendance humaine à la domination.

L’impérialisme russe: une approche historique

L’impérialisme russe: une approche historique

De tout temps, l’impérialisme russe a reposé sur l’idée de « rassembler les terres russes » et de construire « la Russie une et indivisible ». Au cours des phases historiques de son développement, depuis le Tsarat de Russie (1547-1721), cet impérialisme a toujours été — et demeure — aussi singulier que la formation sociale de la Russie elle-même.

Matérialisme et féminisme : entretien avec Johanna Brenner

Matérialisme et féminisme : entretien avec Johanna Brenner

Je travaille toujours à partir d’un cadre théorique matérialiste marxiste. Les féministes marxistes partent, comme Marx, du travail collectif. Les êtres humains doivent organiser le travail socialement afin de produire ce dont ils ont besoin pour survivre ; la manière dont le travail socialement nécessaire est organisé façonne à son tour l’organisation de toute la vie sociale. Alors que Marx pensait principalement à la production de biens, les féministes marxistes ajoutent à ce travail socialement nécessaire la reproduction des êtres humains — non seulement d’une génération à l’autre, mais aussi au quotidien — ce que nous appelons désormais la « reproduction sociale ».

Le marxisme et la question agraire

Le marxisme et la question agraire

Les principaux penseurs marxistes ont souligné l’importance de gouverner en partenariat avec la paysannerie. Lorsque les États communistes ont imposé la collectivisation forcée, les résultats ont été désastreux. Dans cet article, Daniel Finn montre que Marx, Engels, Kautsky et Lénine, avaient abordé la question paysanne avec une prudence qui n’a pas été poursuivie les États prétendument socialistes.

Les crises du capitalisme : logiques, moment, perspectives

Les crises du capitalisme : logiques, moment, perspectives

L’histoire du capitalisme, c’est donc l’histoire de ses crises, mais aussi l’histoire de ses réponses temporaires à ses crises, par une réorganisation qui relance l’accumulation. Pour Ernest Mandel il y a un lien entre les grandes crises et les vagues d’accumulation du capital (les ondes longues). Pour lui, les solutions aux grandes crises sont toujours externes à l’économie capitaliste, ce sont les guerres, les conquêtes de régions non encore dominées par le capital, etc. Tandis que pour les théoriciens de la régulation, il existe des ajustements institutionnels qui permettent de sortir de ces grandes crises. Dans tous les cas, même si l’on admet une grande plasticité du capitalisme, jusqu’où peut-elle aller ?

Le vieux Marx sur le colonialisme, le genre et le communisme indigène – Entretien avec Kevin B. Anderson

Le vieux Marx sur le colonialisme, le genre et le communisme indigène – Entretien avec Kevin B. Anderson

Dans son dernier ouvrage, The Late Marx’s Revolutionary Roads : Colonialism, Gender, and Indigenous Communism (Les perspectives révolutionnaires du vieux Marx : colonialisme, genre et communisme indigène), le sociologue marxiste Kevin B Anderson se penche sur les derniers écrits de Karl Marx, dont certains n’ont été révélés que récemment, afin d’en extraire des idées clés d’une importance cruciale pour les socialistes d’aujourd’hui. Federico Fuentes s’est entretenu avec lui à ce propos.